La tête dans les étoiles
La tête dans les étoiles

Le Palais de la Culture a eu le plaisir d’ouvrir son rideau pour la compagnie putéolienne, Le Théâtre aux Étoiles. Sur scène, les comédiens ont pu répéter leur nouvelle pièce à destination du jeune public et surtout se retrouver pour le plaisir de pratiquer leur art.

La Ville de Puteaux continue sa mission culturelle et ouvre ses lieux aux artistes pour que le spectacle vivant reste vivant !

 

Habitué de nos scènes putéoliennes, la compagnie Le Théâtre aux Étoiles a déjà présenté au jeune public de la Ville Le Chat botté et Le Bon Petit Diable ! Deux très beaux succès dont le Palais de la Culture garde un joli souvenir. Créé en 2012 par Rebecca Stella, Le Théâtre aux Étoiles s’adresse aux enfants en revisitant les classiques et en proposant également des créations originales.

Très présente dans les écoles pour éveiller les plus jeunes, la troupe prépare sa nouvelle pièce, Les
Petites filles modèles, de la Comtesse de Ségur. Si le théâtre est pour nous essentiel, il l’est encore plus pour les enfants, surtout en ce moment où les écrans deviennent leur seule fenêtre sur le monde… Rebecca Stella espère la fin de cette crise rapidement pour reprendre le chemin du théâtre.

En attendant ce jour béni, la Ville a proposé à la compagnie le Palais de la Culture pour se retrouver. Rebecca Stella nous a partagé sa joie de pouvoir pratiquer son métier et sa passion.

 

Puteaux Infos : Qu’avez-vous ressenti en retrouvant la scène après quelque temps d’inactivité ?
Rebecca Stella : Ça fait du bien ! C’est une bouffée d’oxygène pour tout le monde.
Habituellement, nous jouons ensemble pendant des mois ! Mais depuis la crise sanitaire, nous sommes isolés les uns des autres. On dit que « le théâtre, c’est mettre des solitudes en commun », c’est ce qui soude la troupe. Mais en ce moment, chacun est dans son coin… On est vraiment déstabilisés. Alors, nous avons besoin de lieux comme le Palais de la Culture, pour se retrouver et tenir le coup. Heureusement que la Ville de Puteaux les ouvre pour les comédiens.

PI : En pleine pandémie mondiale, trouver un lieu pour répéter est presque une quête du Graal ?
RS : Nous avons la chance d’être en résidence au Palais de la Culture autour des Petites filles modèles de la Comtesse de Ségur. Nous avions le besoin de retravailler la pièce afin de présenter d’autres versions que l’on pourrait jouer dans les écoles. Il nous fallait alors un outil opérationnel pour recréer de la technique et bien sûr continuer à répéter, à chercher, à peaufiner…
Une pièce est un work in progress permanent !

PI : La Comtesse de Ségur est très présente dans votre répertoire ?
RS : J’apprécie le décalage avec l’époque d’aujourd’hui. Ce qui m’intéresse, c’est de revisiter les classiques, et les textes de la Comtesse de Ségur permettent ce décalage. Et son côté burlesque me plaît beaucoup ! Elle est tellement obsolète et dépassée dans l’éducation. Françoise Dolto est passée par là… Ce décalage ouvre à des situations très rigolotes !
Malgré tout, dans sa démarche, elle propose une quête initiatique qui pour les enfants est didactique et pédagogique. Ils se retrouvent et peuvent se projeter dans les personnages
grâce à ma troupe de comédiens qui sont absolument extraordinaires. Nous travaillons
ensemble depuis la création de la compagnie et nous avons en commun les mêmes codes de travail, de jeu et de décalage. Le plaisir d’aborder le jeune public, comme on aborderait un tout public avec les mêmes exigences nous unit.

PI : Vous avez créé cette compagnie pour le jeune public. Quelles sont vos missions au-delà du jeu d’acteur ?
RS : Depuis la création de la compagnie, notre démarche est d’éduquer, de transmettre et d’aiguiser la pensée. Ces actions passent bien évidement par les représentations mais aussi par un travail de terrain dans les écoles. Nous expliquons aux écoliers ce qu’est le théâtre, pourquoi c’est important d’y aller et pourquoi le spectacle vivant est essentiel et pourquoi il doit se vivre. On tente de leur expliquer que les émotions sont beaucoup plus fortes qu’à travers un écran. Attention, c’est un outil
formidable mais nous avons une sévère concurrence !
Nous souhaitons aussi transmettre l’amour et le respect de la différence. Le théâtre cultive la différence. Ce sont les différences de chacun qui font notre force. Nous, les comédiens, nous avons besoin de gens différents et de cultiver nos failles. C’est important que les enfants entendent ce discours.

 

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Renseignements : letheatreauxetoiles.fr

 

 

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